(Réponse au sujet imposé « Amour, Gloire et Chantier » sous la forme d’un tout petit fanzine en pixel art ; le fichier original ayant été perdu, je me suis enquiquinée rien que pour vous à reconstituer les illustrations d’après un document imprimé…)
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Lorsqu’ils s’étaient rencontrés sur le chantier d’un immense centre commercial dans le sud de Cormeilles-en-Parisis, Patrick était tombé sous le charme de Bernard. Sa barbe naissante et ses petites lunettes avaient fait chavirer son coeur.
Bien vite naquit une belle complicité entre Patrick et Bernard ; ils partageaient leurs sandwitches, buvaient dans la même bouteille et riaient beaucoup en discutant du fonctionnement du marteau piqueur et de la bétonneuse.
Un jour, alors que les grands travaux touchaient à leur fin, Bernard conduisit Patrick sur la colline afin qu’ils puissent contempler ensemble le fruit de leur travail.
« Patrick, je veux bâtir quelque chose avec toi. Je veux que nous trouvions le plus beau des terrains pour concervoir notre amour. Du meilleur fer nous forgerons ses fondations et du béton le plus pur nous coulerons ses murs. Je ne peux plus envisager un pareil chantier sans toi.
– Oh, Bernard… »
Et ils se firent des bisous.
Quelle ne fut pas l’horreur de Patrick lorsque le lendemain, au détour d’un préfabriqué, il aperçut entre les bras de Bernard le jeune et séduisant Diego ! Terriblement blessé qu’on ait ainsi osé se jouer de ses sentiments, Patrick envisagea de se suicider.
Puis, finalement, il se contenta de casser la gueule de Bernard.